Pourquoi il ne faut pas reprocher aux jeunes entrepreneurs de vendre leur business aux multinationales américaines ou chinoises.
De plus en plus souvent, de grandes firmes américaines ou chinoises rachètent des start-ups européennes. Nombreux sont ceux qui voient cela d’un mauvais œil et trouvent dommage qu’autant de savoir-faire et de connaissances soient délocalisés de l’autre côté du globe. Malgré tout, cela reste tout à fait compréhensible et justifiable.
Au cours des années passées, une quantité considérable d’entreprises et de start-ups européennes furent acquises par des multinationales américaines ou chinoises. De nombreuses personnes politiques ont exprimé leur déception quant à cet exode de propriétés intellectuelles et de know-how. Cependant, même si cela parait dommage de perdre autant de savoir-faire au profit de grandes firmes étrangères, n’oublions pas que la majorité d’entre nous agiraient probablement de la même manière. Afin de comprendre cette logique, il faut s’intéresser de plus près aux diverses pressions qui pèsent actuellement sur ces jeunes entreprises.
De nos jours, la « guerre » pour la technologie est devenue mondiale. La compétition peut apparaitre à n’importe quel moment et à n’importe quel endroit. Chaque jour peut être le dernier de beaucoup d’entreprises se trouvant dans ce secteur ; surtout si des « big players » entrent en jeu. Prenons par exemple le cas d’Uber et de sa carte numérique. En juillet 2016, Uber annonça qu’il allait investir pas moins de 500 millions de dollars pour développer son propre système de carte numérique. Face à une telle annonce, même les start-up proposant des systèmes de carte avec une technologie supérieur à celle d’Uber avaient perdu toute valeur aux yeux des investisseurs et se retrouvaient par conséquent face un avenir pour le moins incertain. Beaucoup d’entre elles disparurent ou vendirent leur business. À ces facteurs externes qui peuvent faire en sorte que les entrepreneurs vendent de manière parfois prématurée s’ajoutent également des facteurs internes.
Chaque entrepreneur est seul au sommet de son entreprise, il porte à lui tout seul le poids de son avenir et peut être même celui de sa famille. À l’inverse des CEOs de grandes boîtes, les patrons plus modestes sont beaucoup plus sensibles aux aléas du marché et de la concurrence. En plus, n’oublions pas que dans la plupart des cas ces derniers ne peuvent pas compter sur un bon gros parachute doré en cas d’échec. Autant de raisons qui peuvent amener un entrepreneur à vendre son business. En effet, il vaut mieux s’assurer une bonne rentrée d’argent pour récompenser ses efforts que de se retrouver en faillite et sans un sou.
Cette compétition de tous les instants et cette pression quasi permanente ont tout de même des effets positifs à long terme : elles poussent les entrepreneurs à se surpasser et à chercher constamment des innovations afin de survivre.
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