Un désavantage réglementaire pour la finance numérique en Suisse
Le marché financier suisse n’est plus à présenter. Depuis les majeurs événements économiques de ces dernières années, la série de réglementations contre l’évasion fiscale se trouve être un frein pour le domaine de la technologie financière en Suisse.
Deux incubateurs se sont déjà installés en Suisse. Le premier, « Fusion, the Swiss Fintech Factory » est basé à Genève. Le second, « SIX group » à Zurich. Derrière Fusion se trouve la société de capital-risque Polytech Ventures, dont le directeur associé Guillaume Dubray partage que « [l]a Suisse a besoin de se concentrer sur [des] domaines où elle a un avantage : la gestion de fortune, la gestion d’actifs et la sécurité des données. » Il estime que le succès de la finance numérique en Suisse viendra des start-ups qui travaillent de pair avec les banques présentes, en leur fournissant des solutions numériques par exemple, et non en entrant en concurrence avec celles-ci.
Mais à part Credit Suisse et UBS qui ont la capacité financière de maintenir leur propre plateforme, il s’agit d’un luxe pour les autres institutions bancaires.
Aujourd’hui, des dizaines de banques suisses sont mêlées de près ou de loin à des affaires d’évasion fiscale, ce qui réduit le budget potentiel pour a création d’une plateforme numérique.
Les deux incubateurs présents espèrent bien profiter d’un marché encore récent en Suisse, alors qu’il connaît un essor relativement conséquent aux USA, Grande Bretagne et en Allemagne. Mails il se peut fortement qu’ils doivent faire face à une série d’obstacles.
En effet, les nouvelles technologies dans le domaine de la finance pourraient être en désaccord avec la FINMA et les institutions bancaires déjà présentes, souligne Daniel Aegerter, capital-risqueur et président d’Armada Investment. Selon ses dires, la FINMA voudra éliminer ces entreprises perturbatrices du marché.
Felix Niederer, fondateur de True Wealth, ne partage pas son avis. Selon lui, la niche ciblée par ce type de service financier n’entre pas en collision avec les gestionnaires de fortune établis et ne perturbe pas l’establishment bancaire.
Cependant, le secteur bancaire reste prudent. La rapidité et l’efficacité des fintechs ne sont plus à prouver, mais il faut faire attention au darknet, qui échappe à toute réglementation, juge l’analyse Michel Juvet, associé auprès de la banque privée Bordier.
Un problème est par ailleurs dû à la lenteur d’une lourde réglementation, des procédés bancaire en Suisse. Pour ouvrir un compte par exemple, il faut être physiquement présent pour signer les documents. A Londres, cela peut être fait en ligne en dix minutes.
Le futur du fintech est encore flou, et les changements sur la réglementation sont débattus en ce moment-même.
Pour plus d’informations sur ce sujet, retrouvez l’article complet sur www.swissinfo.ch.
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