Les start-ups qui tirent leur profit du recyclage
En Suisse alémanique principalement, les start-ups qui luttent contre le gaspillage alimentaire sont de plus en plus nombreuses. C’est un modèle qui n’est pas encore très présent en Suisse romande et qui pourrait représenter un concept commercial intéressant.
Du côté des suisses alémaniques, la tendance est à la commercialisation de produits normalement considérés comme invendables. Ces produits sont destinés principalement aux « yuppies », c’est-à-dire aux jeunes gens urbains gagnant bien leur vie, mais un large public composé entre autres d’étudiants ou de touristes défile dans ces lieux peu habituels.
Un des derniers projets de ce type est récemment né à Zurich et s’appelle « Zum guten Heinrich ». L’idée principale de ses fondateurs est de créer des menus d’une qualité supérieure avec seulement des légumes et de la viande aux formes déplaisantes.
Une cause sociale commercialisée
Ce nouveau type de restauration se démarque des organisations « traditionnelles » contre le gaspillage alimentaire, comme « Table Suisse » ou « Table couvre-toi » qui distribuent gratuitement les aliments invendus aux personnes dans le besoin. Le responsable de « Table Suisse » pour Vaud et Neuchâtel, Baptiste Marnier, désapprouve le fait que ce nouveau concept commercial vise une clientèle qui n’est pas dans le besoin et ainsi exclut les démunis.
La lutte contre le « foodwaste »
Tandis que la Suisse alémanique est commercialement très engagée contre le gaspillage alimentaire, les Romands le font uniquement de manière caritative. Pour Baptiste Marnier, les Romands ont toujours été un peu à la traîne en ce qui concerne le comportement face aux déchets. Il donne en effet l’exemple de la taxe sur le sac poubelle, qui est en vigueur depuis plus de vingt ans outre-Sarine et qui vient d’être implanté dans la plupart des cantons romands.
Il y a de nouvelles pistes commerciales qui s’ouvrent et lancer un mouvement dans ce sens en Suisse romande pourrait se montrer bénéfique.
